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» Christophe
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Sam 22 Juil, 06 19:45, Répondre en citant
http://www.paris-art.com/edito_detail-andre-rouille-158.html
le dernier edito d'Andre Rouille sur l'image et la societe...
@+
Christophe

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Nous construisons le monde, alors que nous pensons le percevoir (Paul Watzlawick)
 
» jaak
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Sam 22 Juil, 06 21:15, Répondre en citant
Je suis abonné à la newsletter de ce site et je lis toujours avec intérêt l'éditorial... mais là, sincèrement, ça sent la grosse fatigue estivale...

J’ai souvent insisté sur le fait que la photographie était apparue au milieu du XIXe siècle avec la société industrielle capitaliste qui avait besoin, si l’on peut dire, d’une image à son image.
Comme si la photographie était apparue comme une réponse à ce besoin... On notera l'habilleté rhétorique de l'auteur qui ne dit pas cela explicitement mais ne fait que le suggérer. C'est énorme, ça part fort...

«La photographie, c’est l’exactitude, la vérité, la réalité elle-même», écrivait-on dans les années 1850, éblouis par les prodiges de la nouvelle image.
Autant en effet ne pas citer les auteurs de cette ineptie. Quelques recherches rapides montreront au contraire que dès sa naissance la photographie comme "vérité" a été interrogée, soumise à l'examen critique et expressément montrée comme une interprétation subjective de "la réalité" par le photographe.

Or, depuis environ un demi-siècle, la famille, l’école, la caserne, l’usine, l’hôpital et la prison, tous les systèmes clos sont en crise.
1. C'est peut être valable pour les quelques exemple cités (de famille à prison) mais ce n'est pas pour autant généralisable à tous les systèmes (sociétaux) clos.
2. Le déclin de l'argentique (mais comme il est plus classe de dire la photographie aux sels d'argent) est beaucoup plus récent.
3. Quoi qu'en pense ce monsieur, notre société n'a jamais été plus conformiste et stéréotypée. On est loin, très loin, d'une crise des systèmes clos quand ceux-ci s'appelle Etat, Entreprise, Médias etc.

On passe en particulier des emplois stables aux emplois précaires, de la photographie argentique à la photographie numérique, ou encore des téléphones fixes aux téléphones mobiles…
Ca ça apporte énormément à son argumentation... So what ? Moi aussi je peux le faire: on passe du bateau à voile au bateau à moteur, de la machine à écrire au traitement de texte, du concombre au vibreur à pile... N'importe quoi.

Bon allez, j'arrête... la suite est tout simplement puante de verbiage pseudo sociologico-philosophico-analytique:
"Les convergences entre les disciplines et la photographie argentique, d’une part ; entre les contrôles et la photographie numérique, d’autre part ; ne sont pas seulement temporelles, mais surtout processuelles. "
Processuelles ??? Quelqu'un m'explique ?

"De l’argentique au numérique, l’ère du soupçon succède à une longue période de croyance en la vérité des images."
Voir plus haut. Triste constat que de voir que André Rouillé croyait à la vérité des images argentiques et, plus grave, pensait que le monde entier était comme lui.

"Sans point fixe, sans origine absolue, elles sont infiniment labiles et transmissibles au sein de réseaux numériques sous l’état non objectal de fichiers électroniques."
Je me régale !

"...les images numériques sont toujours-déjà déterritorialisées."
Ah, le bonheur du penseur dans l'accolade des termes... Du ici-maintenant (Bergson ? Lacan ? Je sais plus) à la perception-action (Francisco Varella que par ailleurs j'adore), nous voilà maintenant au toujours-déjà. Merci André!!!



JAAK (rien contre toi Christophe !)
"C'est le propre de toute forme parfaite que l'esprit s'en dégage de façon immédiate et directe, tandis que la forme vicieuse le retient prisonnier, tel un mauvais miroir qui ne nous rappelle riend 'autre que lui-même."
En faisant cet éloge - si peu allemand - de la limpidité, Kleist n'avait pas songé spécialement à la philosophie, ce n'est pas en tous cas elle qu'il visait ; il n'empêche que c'est la meilleure critique qu'on ait faite du jargon philosophique, pseudo-langage qui, voulant refléter des idées, ne réussit qu'à prendre du relief à leurs dépens, qu'à les dénaturer et à les obscurcir, qu'à se mettre lui-même en valeur. Par une des usurpations les plus affligeantes, le mot est devenu vedette dans un domaine où il devrait être imperceptible."

- Cioran, "De l'inconvénient d'être né"
 
» Christophe
Voir le profil de l'utilisateur Messages: 7010 Localisation: 95
Sam 22 Juil, 06 23:21, Répondre en citant
jaak a écrit:
Je suis abonné à la newsletter de ce site et je lis toujours avec intérêt l'éditorial... mais là, sincèrement, ça sent la grosse fatigue estivale...

non, juste une deception (amoureuse?) et une grosse rancoeur Rolling Eyes


jaak a écrit:
(rien contre toi Christophe !)

"nothing personal, only bizness.... bang bang bang..."
Tony Soprano :mdr: :mdr: :mdr:
Mais je suis relativement d'accord avec toi, Jaak Wink

@+

Christophe

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