La publication des photos ne sera pas rémunérée.

HORIZON
Bonjour trés chers amis,

je prenais un taxi ce dimanche soir de printemps, jaime bien la rue de Rivoli, elle est longue et les bons taxis-drivers savent qu'à 60 km/h il y a une onde pour les feux de circulation: on arrive à tous les passer au vert et c'est grisant de voir défiler Paris la nuit.

C'était un arabe, je montais dans sa Skoda flambant neuve et choisis ce sujet pour entamer la conversation en lui faisant remarquer qu'elle ressemblait étrangement au modèle de VW de la même gamme. J'inspectais tout l'intérieur en curieux des objets que je suis.

Le défilé des images et la fatigue me rendirent peu à peu muet. Nous arrivâmes place de Clichy en peu de temps, mon NYC de Paris. Je lui dis être photographe en cherchant ma monnaie et à ce mot il sortit un sourire édenté et un Minox.

Puis un Leica M6 quand, éffaré du prix de l'engin qu'il tenait entre ses mains, surpris par sa gentillesse et ébloui devant son bonheur de réaliser des clichés en tremblant presque de joie, j'acceptais qu'il me prenne en photo. Nous restâmes garés au coin du feu rouge.

Il était deux heures du matin, un type me touchait presque le visage pour me placer dans la lueur des réverbères pénétrant dans l'habitacle et frénétiquement se tournat et se retournait dans tous les sens pour trouver son angle et appuyer au bon moment.

Ça fait dix ans qu'il faisait le taxi et ses photos, qu'il développait ses fims et faisait ses propres tirages aussi et se sous-estimait encore plus.

Je lui donnait quelques conseils techniques et autres, puis nous changeâmes d'endroit, et maintenant j'avais en arrière plan le grand cinéma Wepler.

Mon visage rayonnait, quelque chose d'extraordinaire me dit-il et lorsque je sortis un cigare de ma veste il fût pantois. Pas rasé, les muscles chauds de douze heures de travail physique, j'étais beau comme un révolutionnaire.

Je lui dis pourquoi, il comprit alors et continua et finit sa troisième péllicule, se gara devant chez moi au bout d'une heure et demie quand je lui répétais ma fatigue tout en pensant aux pauvres filles que je faisais travailler dis heures d'affilée parfois. Nous parlâmes de l'Algérie ensuite, je devais m'y rendre avec un ami de vingt ans dans sa maison sur pilotis située au bord de mer à Alger.

J'ai vu ses photos exposéees dans un café prés de chez moi, n'y avait pas les miennes encore bien sûr, en septembre m'avait-il dit.

Octobre et l'horizon s'est bien redessiné depuis, les magnifiques clichés de ce pauvre gars m'ont beaucoup ému, ces portraits de gens seuls ou accompagnés en noir&blanc et la teneur des photos Harcourt des années cinqante.

Ce qu'il a vu, je vais surtout le voir et vous le faire voir aussi.

Capriata (lauréat du concours « Sommet du Luxe »)
Parc Impérial
5, Avenue Paul Arène
06 000 Nice

La règle du jeu du Monde 2 est claire : ils n'offrent pas d'argent, mais font profiter de la vitrine. Ceux qui pensent avoir à y gagner en satisfaction et en visibilité enverront leurs photos, et ceux qui pensent que toute publication = argent ne les enverront pas. Je ne vois rien de scandaleux à la démarche du Monde 2 de proposer une page gratuite à des amateurs, quand cette même page pourrait être vendue cher à Coca-Cola Company pour y mettre une grosse pub. Je n'ai jamais entendu parler chez eux d'une commande photographique auprès d'un professsionnel dont les droits d'auteurs n'auraient pas été financièrement honorés, ni qu'ils aient jamais volé une photo.
Si l'on suivait la logique de certains qui crient très vite au scandale, on pourrait se demander pourquoi le courriers des lecteurs n'est pas rémunéré au prix de la pige...

Je trouve ça pas mal de pouvoir être publié dans un magazine.
Comme je ne suis ni pro ni doué ca peut motiver pour soigner quelques clichés (ce qui devrait être fait à chaque fois), mais aussi les sélectionner en une série cohérente; et pourquoi pas se faire plaisir en regardant ses photos dans le mag.
Il me semble que la photographie a pour vocation d'être vue et montrée. Ainsi chacun les diffuse-t-il comme il le souhaite.

Oui mais tout travail mérite salaire , surtout quand il y a un enjeu commercial même pour décorer un mag